Violaine Blaise, restauratrice du patrimoine, arts textiles
Restauratrice du patrimoine, arts textiles
« Restauratrice du patrimoine, je travaille à la conservation sur le long terme des textiles patrimoniaux.
Au terme traditionnel de restaurateur d’œuvres d’art, notre profession préfère aujourd’hui le titre de conservateur-restaurateur de biens culturels. Conservateur-restaurateur, parce que notre pratique a pour objectif de prolonger l’existence des objets dans leur intégrité, et non de les rendre seulement plus beaux pour la présentation au public. De biens culturels, parce que nous traitons tous types d’objets du passé ou du présent qui ont trouvé leur place dans les musées pour leur intérêt historique ou technique.
Mes clients sont principalement des musées et des fondations. Les objets peuvent être des costumes, des objets d’art, des objets scientifiques, des textiles issus de contexte archéologiques.
Tout travail débute par un examen de l’œuvre qui vise à identifier ses techniques constitutives, ses dégradations et leurs causes. Les interventions vont toujours consister à stopper le processus de dégradation : fabrication d’un conditionnement adapté, nettoyage, consolidation. Les interventions sont à adapter à chaque objet, en fonction de ce qu’il peut supporter sans voir son authenticité altérée. Parce que les restaurations vieillissent, les interventions doivent rester autant que possible réversibles, afin de pouvoir à l’avenir être retirées sans altérer l’objet. Elles restent lisibles et sont documentées par un rapport illustré, de manière à éviter toute confusion entre original et restauration.
La plupart des conservateurs-restaurateurs sont indépendants mais nous nous regroupons en équipes pluridisciplinaires selon les projets. Des configurations professionnelles aussi variées que les œuvres qui passent entre nos mains. »