L'Association « Terres Cuites » a pris naissance en 1998 lors de l'inauguration du musée Joseph PRIMOT (66750 Saint-Cyprien) : collections de poteries populaires usuelles, dans le but de promouvoir cet art qu'est la poterie ancienne, traditionnelle.

L'association comprend des membres de toute la France, ainsi que des étrangers, il s'agit decollectionneurs, conservateurs de musées, antiquaires et personnes s'intéressant à la culture et

notamment à cet art populaire.

L'ensemble de ces collections représente environ 5 000 pièces.

Nous nous faisons connaître par des conférences, des forums, quelques expositions ; Canet en Roussillon (2001), Perpignan (2005), Atmella de Mar (Catalogne, Espagne, 2008), la parution

d'ouvrages, et tout dernièrement (juin 2014) par l'édition d'un livre de 300 pages comprenant 500 photos couleur, cartes postales anciennes, reproductions de dessins concernant les poteries roussillonnaises.

Cet ouvrage permet d'établir une classification de la production en Roussillon sachant que l'on trouve encore des poteries importées d'autres régions : Castelnaudary (Aude), Dieulefit (Drôme),

Biot Vallauris (Alpes Maritimes) ainsi que d'Espagne (Catalogne, Extremadoure, etc..), d'où l'intérêt de ces recherches nous permettant de regrouper ces poteries en fonction de leur utilité :

• Stockage, conservation et transport : jarres, pots divers, gargoulettes, cruches etc...
• Préparation des aliments à froid, à chaud : saladiers, passoires, cafetières, etc...
• Entretien, hygiène, éclairage : cuviers, lampes à huile, etc...
• Activités agricoles, objets animaliers : arrosoirs, abreuvoirs à oiseaux, etc...
• Loisirs, dévotion, vie sociale : encriers, bénitiers, jouets, etc...ce qui représente plus de 60 catégories différentes.

En Roussillon et plus spécialement à THUIR, dès le second quart du XIXème siècle, s'est fabriquée une poterie décorative permettant le maintien de l'activité potière, ceci par l'apport d'une clientèle

fréquentant les villes d'eaux qui emportait ces pièces en tant que souvenirs : gargoulettes, vases, carafes, etc...

Malheureusement tout cet art s'est éteint progressivement pour disparaître dès l'arrivée de l'eau dans les maisons, l'apparition du plastique.

Le dernier céramiste, Eugène MARTI quitta Thuir pour Vallauris aux environs de 1945.

D'où l'importance de rechercher et de conserver ce patrimoine si précieux afin que la mémoire perdure.

Michel PRIMOT